Daron Daronne, bienvenue dans la madeleine du Graal ! C'est votre chroniqueur préféré à l'antenne pour notre rendez-vous "Nostalgie Nineties". Aujourd'hui, on plonge dans un objet qui nous a fait rêver, patienter et parfois hurler de frustration : le catalogue de vente par correspondance!
Ce froissement de papier glacé, mes amis, c'est la madeleine de Proust de toute une génération! Ces épais catalogues qui arrivaient dans nos boîtes aux lettres deux fois par an étaient notre version analogique d'Amazon avant l'heure!
La Redoute, Les 3 Suisses, Quelle, La Camif pour les enseignants... Ces bibles de la consommation pouvaient atteindre 1000 pages! De véritables pavés qui servaient aussi de rehausseur pour les plus petits à table.
Souvenez-vous du rituel familial: on recevait le catalogue, et c'était parti pour des heures de feuilletage et de rêverie. Maman regardait les vêtements, papa la section bricolage, et nous, les enfants, on fonçait directement aux pages jouets – généralement vers la fin.
Ces catalogues étaient notre liste au Père Noël officielle. On entourait nos désirs au stylo, on cornait les pages, parfois même on découpait les images pour les coller sur une feuille spéciale "Je veux ça, ça et ça!"
Et ces photos! Ces mises en scène improbables avec des mannequins aux sourires figés portant des pulls assortis en famille. Ces enfants trop sages jouant avec le jouet vedette de l'année...
Le plus beau, c'était le bon de commande! Cette source d'espoir qu'on remplissait soigneusement, en calculant les références, les tailles, les couleurs, et bien sûr, le total – souvent suivi d'un "C'est trop cher!" parental qui nous ramenait à la réalité.
Une fois la commande postée, commençait le temps infini de l'attente. "Livraison sous 4 à 6 semaines" – autant dire une éternité à l'échelle d'un enfant! On guettait chaque jour le facteur comme s'il était le messager des dieux.
Et quand enfin le colis arrivait! Cette boîte en carton ou ce paquet enveloppé de plastique brun... L'excitation du déballage, la découverte de l'objet tant attendu – parfois légèrement différent des photos, il faut bien l'avouer.
Les essayages de vêtements commandés pouvaient aussi réserver des surprises. "Taille unique" signifiait souvent "ne va à personne en particulier".
Aujourd'hui, avec nos achats en ligne, nos livraisons en 24h et nos retours gratuits, on a perdu cette magie de l'attente, cette excitation du colis mystère. Le catalogue a presque disparu, remplacé par des sites web et des applications.
Mais avouez qu'il manque quelque chose. Ce plaisir sensuel de tourner les pages, de s'attarder sur une section, de partager le même catalogue en famille, de s'arracher des mains la section qui nous intéressait.
Alors la prochaine fois que vous ferez défiler des pages web pour vos achats, pensez à ces énormes catalogues qui ont fait rêver des générations, qui ont meublé nos attentes avant Noël, et qui finissaient souvent en papier cadeau de fortune ou en allume-feu pour la cheminée!
C'était la madeleine du Graal, un podcast produit par audio.5sens.fr et en partie réalisée à l’aide d’IA. À bientôt, pour un nouveau voyage dans vos souvenirs.
